A Belfort comme ailleurs, les PME ne doivent pas être les éternelles oubliées

Lors du rachat de la branche Energie d’Alstom par General Electric (GE), cette dernière s’engageait à créer 1 000 emplois en France et laissait espérer une redynamisation des bassins économiques concernés.

La Confédération, à l’instigation de la CPME du Territoire de Belfort, avait alerté sur le réel enjeu territorial et les risques induits sur l’économie industrielle, commerçante, artisanale et immobilière locale.

Nos craintes d’hier s’avèrent, malheureusement, justifiées.

Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a confirmé que GE ne tiendra pas ses engagements.

D’ores et déjà les TPE-PME souffrent des méthodes agressives de GE qui réinternalise certains contrats de sous-traitance et n’hésite pas à recruter directement des salariés de ses prestataires. Les conséquences ne se sont pas fait attendre : les sous-traitants locaux enregistrent une baisse moyenne de 40% des carnets de commande.

Il est donc urgent d’agir pour accompagner ces entreprises.

A court terme, des sanctions, évaluées à 50 000 euros par emplois non créés par GE étaient prévues, ce qui représente une somme globale de 34 millions d’euros. Utilisons cette somme à bon escient en abondant, par exemple, le « fonds spécial d’accompagnement pour les PME » dont la création a été proposée par les sénateurs Martial Bourquin et Alain Chatillon dans leur rapport sur l’industrie en France.

A plus long terme, un projet territorial de mutation industrielle pourrait trouver son sens dans le rapprochement des deux filières territoriales (automobile et énergie) sur le champ de la mobilité énergétique.

S’il est légitime de soutenir les grandes entreprises lorsqu’elles sont en difficulté, la multitude de TPE-PME qui constituent le maillage économique de notre territoire mérite de ne pas être l’éternelle oubliée.

Pour Louis Deroin, Président de la CPME du Territoire de Belfort : « General Electric a promis ; nos élus y ont cru, nos PME subissent !«