Convention citoyenne : la CPME s’interroge sur les effets économiques et sociaux des mesures proposées
Convention citoyenne : la CPME s’interroge sur les effets économiques et sociaux des mesures proposées
Le président de la République a annoncé être prêt à reprendre 146 des 150 propositions de la « convention citoyenne » sur le climat.
Si la CPME partage la légitime préoccupation visant à accélérer la transition énergétique, elle s’inquiète de l’absence d’études d’impacts visant à mesurer les effets économiques et sociaux induits. Le nucléaire, si précieux pour l’indépendance énergétique de la France aurait ainsi mérité un débat, alors qu’il n’est pas même mentionné.
Le développement des circuits courts, les aides renforcées pour les véhicules propres, le bilan carbone des entreprises ou les passoires thermiques sont de véritables sujets. Mais la prise en compte de l’écologie ne doit pas se traduire par des mesures contraignantes freinant le développement économique.
Restreindre l’accès aux centres-villes aurait, par exemple, des conséquences très négatives tant pour les commerçants que pour les artisans. Il sera également difficile de réindustrialiser la France si l’on multiplie les contraintes règlementaires. Et que dire de l’interdiction d’utiliser la climatisation dans les commerces en dessous de 25 ou de 30 degrés, ou de l’interdiction des véhicules de collection ?
Plutôt qu’une écologie punitive systématisant les interdictions, les taxations et les sanctions, la CPME souhaite voir reconnue et encouragée la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), profonde démarche de transformation volontaire tendant vers un développement durable.
Des alternatives existent pour rapprocher le producteur du consommateur, pour favoriser le réemploi, pour valoriser les matières premières issues de déchets recyclables, et d’une manière générale pour privilégier l’incitation par rapport à la sanction. Ainsi, la CPME propose la mise en place d’un PGE vert pour aider les entreprises à financer la rénovation énergétique des bâtiments. De même, il est possible de rendre les infrastructures routières éco-compatibles en luttant contre le bruit et en récupérant les métaux lourds.
Écologie doit rimer avec économie. Les opposer serait une erreur fondamentale.