Notre-Dame de Paris : les délais impartis ne doivent pas conduire à écarter les PME
À l’initiative de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, une réunion portant sur la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris se tient ce matin.
La CPME qui regroupe près de 150 000 artisans, TPE et PME, y défendra un projet mettant en avant les compétences et savoir-faire existant en France.
Qu’il s’agisse de métiers d’art ou des professionnels de la restauration des Monuments Historiques tels que les maçons, tailleurs de pierre, les vitraillistes, les menuisiers, les charpentiers, les ébénistes, les couvreurs, les doreurs…, la France regorge d’artisans, de TPE et de PME d’exception qui, avec leurs compagnons, ont gardé la mémoire et perpétué les savoir-faire ancestraux en les adaptant aux techniques modernes. Autour de ces métiers, les compétences spécifiques ne manquent pas non plus en matière de maîtrise d’œuvre (architectes des Monuments Historiques, économistes…) et maîtrise d’ouvrage. Tous sauront se montrer à la hauteur des bâtisseurs de cathédrales pourvu qu’on leur en donne les moyens et le temps nécessaires.
La France ne doit pas laisser passer l’opportunité de réconcilier le passé et l’avenir, sans opposer innovation et tradition. Le chantier, ouvert aux Français peut devenir, notamment à l’intention de la jeunesse, une vitrine de la richesse que représentent ces métiers que le monde entier nous envie.
Le temps est l’allié du travail bien fait. La volonté de tenir à tout prix des délais trop courts -et 5 ans semble utopique- ne doit pas conduire à écarter les PME en réservant les marchés aux seules grandes entreprises et à un projet plus “industriel” que patrimonial. Elle ne doit pas non plus amener à renoncer à l’âme de cette cathédrale faite de bois, de pierre et de plomb.
Le projet de reconstruction doit être porteur de sens comme l’est le magnifique élan qui unit les Français autour d’une même cause. Ce n’est pas un bâtiment en trompe-l’œil qu’il faut reconstruire, c’est une cathédrale qu’il faut rebâtir.