Ne pas rater le déconfinement, c’est aussi adapter les aides
Ne pas rater le déconfinement, c’est aussi adapter les aides
L’aide du fonds de solidarité est désormais bien connue ainsi que le démontre le grand nombre de demandes formulées en 3 jours (143 000 dossiers) pour le mois d’octobre, en période de couvre-feu. Ce « succès » montre, s’il en était besoin, les difficultés que rencontrent les entreprises françaises.
Dans ce contexte, il est donc impératif de maintenir et d’amplifier les aides.
La CPME rappelle ainsi que le fonds de solidarité est actuellement limité aux entreprises employant jusqu’à 50 salariés. Elle réclame donc le déplafonnement jusqu’à 250 salariés, quelle que soit la forme juridique de l’entreprise. Le seuil actuel laisse de trop nombreuses entreprises, voire même des secteurs entiers, sur le bord de la route. Il en va ainsi des autocaristes qui sont près de 70% à employer plus de 50 salariés.
Par ailleurs, s’il semble désormais acquis que les commerces maladroitement considérés comme « non-essentiels », pourront rouvrir prochainement, il est à craindre que le niveau d’activité ne leur permette pas d’atteindre un seuil de rentabilité économique. Ce serait notamment le cas des salles de sport, s’il se confirme que leur accès est limité aux seuls mineurs. La CPME plaide donc pour que les aides soient maintenues en parallèle, et qu’on y ajoute un PGE saison, pour venir en aide aux entreprises confrontées à des problèmes de stocks résiduels par exemple dans le secteur de l’habillement/ textile.
Il convient également de ne pas oublier les secteurs qui restent condamnés à la fermeture de droit ou de fait comme c’est le cas aujourd’hui pour les grossistes en boissons et les brasseurs. Ainsi, si les hôtels ne sont pas fermés administrativement, le contexte les oblige à limiter drastiquement leur activité, c’est donc l’ensemble du secteur HCR (Hotels, Cafés, Restaurants) qui doit bénéficier des mêmes aides. Pour eux, il faut maintenant aller au-delà des dispositifs actuels et mettre en place une aide globale correspondant à 15% de leur chiffre d’affaires.
Il en va de même pour certaines zones touristiques. Les magasins alimentaires de montagne doivent par exemple bénéficier des mêmes aides que les autres activités exercées à la montagne.